Tests / Metro Exodus 16/20

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Ecrit par SpaceMonkey le 20/02/2019 à 21:32

Annoncé lors de l'E3 2017, Metro Exodus débarque enfin, presque 6 ans après Metro : Last Light, de quoi faire languir les fans de la série. Les attentes sont donc très grandes, et nos essais lorsque le titre était encore en développement n'était pas forcément aussi parfait que l'on aurait pu l'imaginer. Est-ce que les développeurs ont corrigés les défauts que nous avions relevés ? Après avoir passé de nombreuses heures sur la version définitive, il est maintenant possible de vous répondre.

Tout d'abord, il me semble important d'expliquer à ceux qui ne connaissent pas la saga Metro qu'il y a eu 2 titres en amont sur la génération de console précédente (Metro 2033 et Metro : Last Light). Il s'agit ici de la suite directe de ces derniers ainsi que du roman de Dmitri Gloukhovski, Métro 2035, les connaisseurs seront donc ravis d'apprendre la présence de Artyom, sa femme Anna ainsi que leurs compagnons. Pour les autres, rassurez-vous, mise à part quelques anecdotes, on ne peut pas vraiment dire qu'il soit compliqué de rentrer dans l'histoire, même en étant étranger à la franchise. Pour vous placer un peu le contexte, le scénario nous plonge en 2036, soit très peu de temps après les évènements du roman. Le personnage qu'on y incarne (toujours muet à notre plus grand dam) croit qu'il y a belle et bien des gens qui survivent en dehors des tunnels de Moscou mais pour les trouver il faut sortir des égouts ! Forcément, cela ne se fait pas trop au consentement général et Artyom doit donc faire cavalier seul pour faire des recherches. Comme vous l'imaginez, notre héros avait bien raison de continuer à croire qu'ils n'étaient pas les seuls survivants puisque lui et sa bande vont faire l'acquisition de la locomotive sobrement nommée Aurora. C'est ainsi que commence votre périple au fil des quatre saisons dans un environnement qui est toujours aussi hostile qu'inhospitalier. On y retrouve à ce niveau là , 3 décors bien distincts : la Volga, la montagne ou encore "La Caspienne", mais j'y reviendrais un peu plus tard. Je ne vais pas m'étendre d'avantage au risque de vous spoiler l'aventure mais sachez que celle-ci se savoure sans problème durant la quinzaine d'heures proposé par l'aventure principale. Dommage en revanche que le scénario manque un peu de surprise et soit un peu moins épais qu'on l'aurait espéré (la faute à des séquences un peu répétitive en ce qui concerne le gameplay. D'autant plus qu'on peine à s'attacher aux différents personnages, d'un côté car nous sommes muets durant toute l'aventure, ce qui casse un peu le délire et pour des raisons graphiques, ces derniers étant particulièrement inexpressifs. C'est là qu'on rentre dans la partie épineuse du rendu visuel qui est soyons francs assez inégale. Le titre nous propose des panoramas qui sont parfois à couper le souffre et à contrario souffre de textures parfois décevantes ainsi que des PNJ aux visages stoiques. Ce ne sont pas les seuls problèmes techniques car on note également du tearing et des chutes de framerate sur le modèle basique de la Playstation 4, ce qui n'est pas le cas sur Pro. Rassurez-vous, au final cela n'entache que très peu votre progression dans cet univers post-apocalyptique plus que convaincant. Cela est possible grâce à l'immense travail fourni par la direction artistique qui s'est clairement surpassée ici. Le cycle jour/nuit se fait remarquer tant la toile de fond nocturne est superbe et profitent d'effets de lumières très bien réussis. D'autant plus que celui-ci nous permet d'avoir un aperçu de plusieurs saisons dans des environnements bien différents. Si la Volga nous immerge dans l'hiver russe (nucléaire), le changement se fait clairement sentir une fois dans les montagnes de "La ville morte" au printemps. Sans oublier "La Caspienne" dont les décors où l'inspiration Mad Max se fait bien sentir et ce n'est clairement pas pour nous déplaire. Il n'est pas rare de devoir explorer les recoins de la map pour y découvrir des objets à collecter ou des munitions, une bonne occasion de remarquer la quantité de détails fournis par les développeurs. Vous l'aurez compris, ce que l'on retient le plus c'est certainement l'ambiance si particulière sur laquelle rien n'a été lassé au hasard pour vous faire parfois ressentir un sentiment de liberté tout comme vous donner l'impression d'étouffer tant le paysage est anxiogène. Difficile de garder son calme lors de certaines séquences dont l'atmosphère est particulièrement pesante grâce une bande sonore discrète mais efficace. Un très gros plus qui devrait très certainement ravir tous les amateurs du genre, Metro Exodus s'imposant sans problème comme une référence du genre. Dommage que le mixage audio soit vraiment pas au niveau et souffrir en plus d'un problème de localisation des sons (on n'entend plus les dialogues des personnages qui nous parlent en tournant un peu trop la caméra). Le sentiment d'être face un jeu pas totalement au point se fait ressentir un peu partout car je vais maintenant aborder le gameplay qui si il est plaisant, n'est pas exempt de défauts. Parlons tout d'abords des points positifs, notamment sur le côté survival qui est ici toujours aussi prédominant que dans les autres volets de la saga, il vous faudra donc faire constamment attention à vos munitions ainsi qu'à votre santé (pas de régénération automatique). Si le sac à dos offre la possibilité de concevoir à tout moment des medi-kits ou changer les pièces de votre arme, il vous faudra tout de même trouver des établis pour fabriquer des munitions ou nettoyer votre arme (avoir une arme propre permet de la conserver en plus de conserver ses performances). Dans tous les cas il vous faudra collecter de nombreux matériaux aussi bien en démontant d'autres armes qu'en récoltant des champignons. Le craft à donc toujours une grande place et donne une véritable consistance à l'aspect survie. Comme toujours, il vous sera conseillé de ne pas foncé dans le tas et d'essayer d'agir avec une discrétion maximum. On regrette un peu qu'en dehors des missions secondaires, les quêtes principales se ressemblent, que ce soit au niveau des situations ou des mécaniques de gameplay (infiltrer des bases ennemis). Surtout que l'IA du titre est une vraie catastrophe ! Si les ennemis profitent d'une apparence soignée, leurs réactions elles n'ont pas profité de la même attention ! La plupart sont complètements aveugles et ne vous remarquent pas tant que vous restez...dans l'ombre ! Peu importe que vous soyez à quelques mètres seulement de votre assaillant, la nuit vous protège et si ce dernier vous remarque, il vous suffit de vous plonger à nouveau dans l'obscurité.. Cela rends donc les phases d'infiltration un peu loufoques et pas toujours intéressantes. Les véhicules ont eu une maniabilité très rigides et on retient forcément la barque qui reste souvent coincé au mauvais endroit.. Autre constat, la hauteur est gérée d'une manière très punitive au niveau des dégâts, même si vous n'avez fait que courir dans des escaliers.

ps4
cover Metro Exodus xone

18 ans et plus Grossièreté de langage Peur Violence
Date de sortie 15/02/2019
Saga Metro
Editeur Deep Silver
Développeur 4A Games
Type(s) FPS
Compatibilité Optimisé Xbox One X
Supports physique
SpaceMonkey

Rang : geek

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Etant un amateur de culture (livres, films mais surtout de jeux vidéo) depuis mon enfance, j'essaie de partager ma passion pour l'univers vidéoludique à  travers Gamikaze (et ouai, c'est moi le webmaster). Ouvert à la plupart des genres, j'ai quand même une grosse préférence pour les jeux d'actions : FPS, TPS, aventures etc.