Mirror's Edge

Dans la lignée de Dead Space, Electronic Arts continue de sortir ses nouvelles licences, et en cette fin d'année, un mois après le très apprécié Dead Space, c'est au tour de Mirror's Edge de voir le jour sur PS3 et Xbox 360.

Dans un milieu déjà très fournis en jeux, le FPS, Mirror's Edge a fait fort, dès sa première apparition lors de l'E3 2006. Notamment grâce à sa vue subjective "impressionnante" et à son Gameplay novateur façon Yamakashi. Alors que vaut ce titre au final ? Décortiquons-le maintenant. A première vue, le jeu propose des menus classiques, on peut y trouver la partie Scénario, les contre la montre ainsi que les bonus (images, croquis, musiques et bandes-annonces) sous forme de bandes défilantes. Le jeu propose 3 modes de difficultés, Facile et Normal directement, puis difficile par la suite, après avoir complété le scénario une première fois. Ce dernier enlève les indications à l'écran qui aident à avancer pour proposer une approche plus casse-cou, faisant ressortir par la même occasion des décors décidément.blancs. A première vu, rien d'impressionnant que ce soit en bien ou en mal. On a ici à faire à des décors de toits de bâtiments, ou se battent en duel canalisations, grillages et autres petits bâtiments. Si Faith, se déplace bien, il est amusant de voir que l'osque d'autres messagers, le font devant vous, ils sont comparables à des jolis robots. Avant de m'embarquer dans le vif du sujet, sachez que dans Mirror's Edge, vous avez à faire à un scénario digne des plus grands films hollywoodiens. Dans une ville où tout le monde est gentil, vous êtes une postière du futur traquée par la police, dans la ville ou tout le monde est gentil, un meurtre est commis, et c'est votre soeur qui est accusée. Voilà le scénario qui vous tiendra en haleine pendant les 3 heures de jeu que propose ME. Mais alors, que valent vraiment les graphismes ? Eh bien même si l'ensemble tient debout et est plutôt joli, le jeu techniquement parlant est très pauvre. Les effets de flou lorsque Faith court sont inappropriés, les murs ont des textures douteuses et les mains de l'héroine, que l'on côtoie tout le (long) de l'aventure sont hideuses. Ensuite pour en venir à l'un des atouts majeurs du titre, vanté par Electronic Arts , sa très grande liberté de mouvement. Le jeu, au final se montre comme étant l'exemple parfait du jeu linéaire par excellence. Tout au long de l'aventure, un seul, oui et toujours, un seul chemin est proposé pour venir au bout des parcours. Mais pourquoi gâcher ce plaisir de liberté qui aurait été aussi bénéfique pour un titre de ce genre. Et ici le jeu perd toute crédibilité, finis le sentiment d'avancer, de courir là ou l'on peut, s'accrocher, anticiper et oser, tout s'effondre, la faute à une incroyable linéarité. Que reste t'il pour rattraper ce jeu qui tout au long de l'aventure est sur le Fil du miroir ? Surement pas les affrontements et les phases de tirs. Avec une sensibilité très mal calibrée (6 à 7 secondes pour faire le tour du paysage en tournant, arme en main) le duels sont un vrai calvaire, Faith tape à côté, glisse sur un sol dur comme sur une patinoire, et les (très intelligents) ennemis qui sont eux armés n'arrivent pas à vous tuer, certains sont même incapables de se déplacer. Important, revenir sur le ralenti tu temps, car très utile il vous permet de ralentir le temps et vous aussi par la même occasion, donc très utile.pour le gens qui ne savent pas jouer en temps réel ou peut être pour les enfants. Ce qui est sûr, c'est que si vous aimez mourir, ce jeu est pour vous. Ah ça vous allez en recommencer des scènes ; entres bugs multiples et variés, Faith qui ne s'accroche pas, objets mal placés cassant le rythme d'une course ou ennemis insupportables, vous aurez de quoi faire en terme de cassage de manette. Enigmes inintéressantes, tirés par les cheveux, Faith arrache une porte avec un coup de bras (ça elle en a des os solides.) et une répétitivité insupportable. La démo représente à elle seul l'intérêt du jeu, et le jeu complet ne montre rien de plus, si ce n'est des scènes à mourir de rire tellement le jeu s'enfonce dans le pitoyable (course poursuite sur des métros, sauts de 15m.). Que retenir donc de ce Mirror's Edge ? Electronic Arts a osé, tenter une nouvelle approche du FPS, offrir une liberté d'action et une nouvelle expérience encore inexploitée. Le problème de ce soft se trouve dans tous ses compartiments. Son style graphique très épuré peut déplaire et est techniquement pauvre. Sa durée de vie, à elle seule est une blague.Faisable en 4 heures une première fois, en jouant "en contre la montre" il ne vous faudra à peine plus d'une heure. Le problème peut aussi venir d'une héroine aussi fade que son scénario, bidon et mal choisi, que l'on ne peut accrocher. Encore une fois, en voulant faire différent, le jeu propose des cinématiques en 2D de très mauvais gout, avec des doublages et des dialogues dignes des "Feux de l'amour". Alors quoi, suis-je trop dur ? Doit on noter le jeu objectivement ou à la tête du client ? Voir une image in-game de Mirror's Edge, c'est comme un arbre qui cacherais un désert, rien de plus que tout ce que l'on peut vivre en ne faisant rien, constat triste et accablant, vrai test pour joueurs ou véritable philosophie des éditeurs ? Pourquoi bâcler un jeu et lui offrir une durée de vie comme celle là , le tout en proposant une aventure loin d'être inoubliable. Mais ce titre, c'est comme ça, alors il reste un espoir car le jeu est une trilogie, mais il faudra beaucoup (trop) de choses améliorer pour faire en faire un bon jeu.