Tests / Fuel 13/20

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Ecrit par TRLaurent le 05/06/2009 à 00:00

Il est temps d'oublier les limites imposées par jeux de course d'entant, il est temps d'accueillir Fuel. En effet, le jeu d'dev=174'>Asobo Studio fait partie de ces très rare jeux de course voulant définitivement repoussé l'idée de circuit hermétiquement fermés et s'est lancé le pari un peu fou de créer un jeu de course digne de ce nom mais qui allierait sensations et libertés totale. L'heure est venue de dresser le bilan.

Les développeurs de Fuel nous promettent depuis l'annonce du projet en 2008 un jeu tout bonnement énorme que ce soit dans le sens propre comme dans le sens figuré. Entendez par là qu'un seul chiffre a réussi à laisser rêveur pas mal de joueurs : 14000 km². c'est la taille du terrain de jeu offert dans Fuel. A partir de ce moment, une question se pose : comment réaliser un jeu avec un aussi gros terrain de jeu ? Forcément, on n'est pas naif et on savait que cela ne se ferait pas sans quelques concessions. Premièrement, et avant d'entrer dans le fond du jeu, parlons donc de la forme. Comme annoncé plus haut, 14000km² de terrain ne pouvait se faire qu'avec quelques soucis techniques et on n'est pas surpris de voir nos craintes se réaliser une fois le pad en main et surtout le jeu défilant sur nos écrans. D'entrée, le jeu ne brille pas par sa beauté. On ne peut pas dire qu'il soit moche, loin de là , mais on regrette que dès les premières minutes l'aliasing omniprésent vient se joindre à la fête, une fête qu'il ne quittera jamais puisqu'on a l'impression que plus on avance et plus il se fait ressentir. c'est fort dommage et cela vient carrément entaché la réalisation du titre. Autre défaut, lui aussi prévisible : le clipping. Ce dernier est très présent laissant apparaître à la dernière seconde certains éléments du décors (assez fâcheux quand il s'agit d'un arbre que l'on ne pourra plus éviter). Bien entendu, on pardonne facilement au jeu son clipping au vu de la carte, on ne peut pas faire autrement. l'aliasing en revanche reste un peu plus au travers de la gorge. Autre point, les textures, si elles restent de bonne facture, ne sont pas ce qu'on a fait de mieux. Mais alors que reste-t-il à sauver dans Fuel d'un point de vue technique? A dire vrai, a peu prêt tout le reste. c'est-à -dire que Fuel s'appuie sur un système de changement climatique tout bonnement parfait, laissant libre court aux splendides effets de lumières, qui additionne nuit/jour, tempête de sable, pluies torrentielles ou encore tornades. Bref, même si les graphismes du jeu restent moyens, et toujours en gardant à l'esprit la taille gargantuesque de la carte, on s'émerveille rapidement devant la beauté des éléments qui se déchaînent. De plus il existe plusieurs paysages, qu'il vous faudra trouver pour débloquer tous les succès, appelés des points de vues qui vous en mettront plein les yeux. Tantôt mitigés, tantôt bluffants, les graphismes du jeu le plus vaste de tous les temps sur console selon le Guinness World Records ne resteront pas dans l'histoire, mais pour un terrain de jeu de cet envergure, les frenchies d'Asobo Studio s'en sont plutôt bien sortie. Il est maintenant temps de s'attarder un peu plus sur le gameplay du jeu. Avec un tel terrain de course, on pouvait s'attendre à un peu trop d'errances et on n'avait pas forcément tort. En mode carrière, la carte de Fuelse partage en 19 parties, 19 camps qu'il vous faudra débloquer. Ces derniers, tous très différents les uns des autres, se débloqueront au fur et à mesure que vous avancerez dans votre carrière. Ainsi, gagner une course (3modes de difficultés par course) ou remporter un défi vous apportera une étoile, et vous l'aurez compris, plus vous avez d'étoiles et plus vous aurez accès à de camps. On y va donc crescendo et la difficulté est de plus en plus élevée. Bien entendu, vous pourrez compter sur pas moins de 72 véhicules tous très différents et aux capacités distinctes. Ainsi, il vous faudra bien choisir le véhicule approprié à la course que vous vous apprêtez à commencer. La variété est donc au rendez-vous et que ce soit en quad, en 4x4 ou en MotoCross, il ne sera pas toujours aisé de sortir victorieux d'une course. Bien sûr, les véhicules ne vous seront pas donnés. Et pour acheter celui de vos rêves il vous faudra patienter, courir et trouver du "fuel". En effet, les courses, en plus d'étoiles, vous apporterons du "fuel", votre monnaie d'échange dans le jeu. Mais gagner les courses ne sera pas votre seul moyen d'amasser le précieux liquide puisque des barils seront éparpillés sur toute la carte (autant dire qu'il y en a beaucoup). Revenons à présent sur la base même du jeu : les courses. On en compte une petite centaine environ qui se découpent toute de la même façon. Avant de débuter vous devrez choisir le véhicule qui parait le plus apte à vous offrir la victoire mais vous devrez également choisir le niveau de difficulté. Comme dit précédemment, ceux-ci sont au nombre de trois allant du plus facile au plus difficile. A partir de là , la course peut réellement commencer. Et la première course sonne déjà le glas. Une explication s'impose : si on pouvait pardonner les errances techniques du jeu face aux 14000m² de la carte, on ne pourra pas faire de même avec l'enchaînement de défaut durant les courses. Premièrement, l'IA de nos adversaires est complètement à la ramasse. Il n'est pas rare de les voir répéter les mêmes erreurs inlassablement et aux mêmes endroits du parcours. Heureusement, le mode légende (la plus difficile des trois difficultés) permet de donner le change avec des adversaires bien plus intéressant et représentant un réel challenge, ils connaîtront alors le moindre raccourcis de la carte et n'hésiteront pas à sortir de la piste balisée pour atteindre la ligne d'arrivée avant vous. Autant dire que seul le mode légende permet vraiment de vérifier votre qualité de pilote. Deuxième défaut, la sensation de vitesse, l'impression grisante de prendre de la vitesse est ici une belle chimère. Effectivement, cette sensation pourtant très palpable dans certains titres du même genre est absente dans Fuel. c'est tout de même regrettable que même à plus de 200 km/h on ne ressente pas grand-chose manette en main. Troisième défaut, le comportement des bolides ne fait pas vrai pour un sou et il suffira de voir un quad glisser sur le sable comme si on venait de passer sur une plaque de verglas pour comprendre que les développeurs n'ont vraiment pas peaufiner tout cela. Sûrement trop occupés à créer un monde vaste, ils ont oublié qu'un jeu de course doit avant tout transmettre des sensations aux joueurs. Bien sûr Asobo Studio a surtout voulu donner un aspect arcade à son titre, mais il est certains comportements qu'on ne peut pas vraiment excuser même pour un jeu plus orienté arcade que simulation. En outre, même en mode "free ride", on n'éprouve pas vraiment de plaisir à se balader dans ce gigantesque monde. On est trop souvent seul, il n'y a pas d'animations et du coup, on ne découvrira jamais tout à fait cet espace. Finalement, il aurait peut-être été préférable de rester dans un monde moins grand mais plus complet. De plus, la prise en main des véhicules, largement perfectible, n'aide en rien dans l'immersion du joueur. Finalement, si on enlève à Fuel ses 14000km² de terrain, il ne reste qu'un jeu particulièrement bancale techniquement, desservit pas une prise en main agaçante et ne rendant pas justice aux sensations qu'on pourrait éprouver en vrai aux volants des bolides disponibles dans le jeu. Heureusement, le mode on-line permet d'éviter la catastrophe. Ainsi, une fois en ligne on prend déjà beaucoup plus de plaisir à affronter les joueurs du monde entier dans des courses où il nous faudra user de notre matière grise pour arracher à nos adversaires la victoire, les joueurs n'étant généralement pas aussi stupide que l'IA du mode carrière. En outre, et sous réserve que vous ayez des amis possédant le jeu, vous pouvez toujours partir en mode "free ride" pour découvrir à plusieurs les secrets des fameux 14000km². Ce n'est qu'une maigre consolation, car à part profiter d'une virée entre potes, cela n'apporte pas grand-chose. Par ailleurs, on regrette qu'un mode en écran partagé n'est pas été implanté. Un mode qui manque souvent dans les jeux de courses et qui pourtant est un vrai plus pour allonger la durée de vie d'un titre. Cependant, Fuel offre tout de même pas mal de contenu, pour peu qu'on ferme les yeux sur ses nombreux défauts, et il vous faudra une trentaine d'heures pour obtenir les 216 étoiles qu'il est possible d'acquérir au fil des courses. En outre, la bande son du titre est très agréable et mélange de façon harmonieuse plusieurs styles de musiques. Au final, Fuel laisse un goût d'inachevé dont le développement aurait dû durée plus longtemps. Certes, la prouesse des 14400km² est bien là , mais finalement, dans un jeu de course on recherche avant tout les sensations d'un pilote et non pas la liberté d'un Nico Bellic.

ps3
cover Fuel x360
Date de sortie 05/06/2009
Editeur Codemasters
Développeur Asobo Studio
Type(s) Course
Supports physique
TRLaurent

Rang : noob

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