Assassin's Creed

Voilà il est enfin arrivé, l'homme de blanc vêtu passant inaperçu dans la foule et qui par un son de cloche trépassent les avares et les hommes assoiffés de pouvoir avec sa lame reflétant le soleil. Vous l'aurez tous compris Assassin's Creed est parmi nous et il n'est pas prêt de rester invisible à nos yeux, nous l'avons suivi de près et voici notre rapport.

Nous voici au XIIème siècle à l'époque de la croisade des rois, connu aussi sous le nom de 3eme croisade, ou se font face les croisés, les Sarrazins et ainsi les templiers. Vous incarnez Altair, maître incontesté en assassinat mais aussi membre d'un ordre particulièrement discret et secret. Lors du retour d'une de vos missions vous vous voyez retirer votre grade et échelons ainsi une offre s'offre à vous, éliminer les personnes les plus importantes à travers le royaume afin de regagner votre respect. Nous n'irons pas plus loin concernant l'histoire de peur de vous gâcher ce fabuleux scénario concocté par Ubisoft , mais vous l'aurez compris vous serez en plein conflit à la fois géopolitique et ethnique. Passons à la réalisation du jeu et là quel claque, tout d'abord du point de vue graphique c'est tout bonnement beau, les villes sont très bien modélisées et non pas à échelle réduite mais bien réelle, les développeurs se sont inspirés de documents anciens afin de reconstruire au mieux et le plus vrai possible Damas, Jérusalem Acre, ces dernières regorgent d'habitants qui bougent vivent, l'architecture est tout simplement somptueuse, tours mosquées colonnes, le vaste royaume avec ses oasis, palmiers, soleil au loin nous fait ressentir une ambiance orientale comme si nous vivions à même l'instant. Tous cela dans les moindres détails (bords d'une fenêtre, jars des marchands, feuilles des palmiers par exemple) tous est mis en place afin de nous transporter dans le passé, de nous faire revivre ces villes anciennes comme si nous y étions et sur ce point Ubisoft a réussi son pari. Mais alors vous allez dire qui dit paysage vaste, grand, bourré de détails, donc jeu perdant de fluidité, fram rates, et là je vous dis non, justement malgré sa beauté exceptionnelle le jeu reste tout bonnement fluide, du moins sur la version 360, en gros on gagne en graphisme et on perd et bien rien du tout. Passons au design de notre cher héros déchu qui regorge de charisme et pourtant son habit est des plus simplistes, capuche blanche, toge bottes, comme quoi on peut faire quelque chose de très bon sans passer par le "High Tech". Vous l'aurez donc compris ses graphismes nous ont donc séduit tant niveau visuelle que sonore, seul petit bémol la réalisation des gardes et habitants qui sont un peu lésé par rapport aux personnes importantes mais cela reviendrai à chercher une épine dans une botte de foin. Concernant le gameplay la prise en main est excellente, après avoir passé le petit tutorial du début qui d'ailleurs profite d'une belle mise en scène on prend vite nos marques, avec les deux gâchettes on passe à plusieurs états. La gâchette droite qui active un mode actif qui lui une fois activé vous permettra de courir, sauter, contrer les attaques, esquiver, et la gâchette de gauche qui vous permettra de cibler vos victimes sans les perdre de vue, activer le mode combat une fois ce dernier mis en place vous pourrez combattre vos ennemis et une simple pression sur cette gâchette permettra de prendre la fuite, donc tout est basé sur la technique, le système des contres, qui d'ailleurs apporte de fabuleuses mises en scènes et chorégraphique, vous pourrez donc faire votre propre état d'esprit sois être un individu sanguinaire tranchant tout sur son passage ou alors être sur la défensive utilisée un contre et ensuite prendre la fuite. En ce qui concerne les mouvements de notre assassin ce dernier reste très fluide et n'a rien à envier à notre cher prince de perse, il saute, grimpe, court, se faufile entre les passants avec une telle aisance et fluidité qu'il nous tient même a coeur de le maintenir en vie et de ne pas le dérouté dans les combats. Notre héros pourra aussi monter sur son cheval et parcourir les différentes villes au dos de son "Epona" qui nous fera rappeler Zelda : Ocarina of Time. Parlons aussi de l'équipement au fur et à mesure de votre avancé pour la gloire et le respect de votre statut vous aurez de nouveaux équipements (couteaux, dague) et plusieurs aptitudes. Vous pourrez donc bousculer les personnes, se rattraper lors d'une chute et j'en passe. c'est donc un personnage très évolutif et complet. Autre point fort de jeu la bande son qui est sublime, la version française pour une fois n'a pas du tout à rougir par rapport à la version originale et on prend un grand plaisir à entendre les chants grégoriens, orientaux. Les habitants et tout l'univers sonore tel que le galop de votre cheval, les coups de votre épée sur celle de vos ennemis, la lame rentrant dans le corps de ces derniers et oui il faut le dire, on aime bien ça aussi cela donne un rendu encore plus réaliste. Les oiseaux, le vent et même vos propres pas sur le toit. Bande son qui a été réalisé par Jesper Kyd qui n'est autre que le compositeur de certaines BO de jeux vidéo phares tels que Hitman, MDK ou encore Unreal Tournament III. Question durée de vie, cela dépendra bien sûr de l'approche que vous allez avoir lors de vos assassinats, foncer comme un bourrin tête baisser ou jouer sur la discrétion, en préparant au mieux votre acte sanguinaire afin de fuir par la suite sans se faire repérer par un garde, par exemple tuer les archers sur les tours afin d'être invisible par rapport aux gardes, ou encore recueillir des informations sur votre cible autant vous dire que vous pourrez revenir sur vos anciennes missions afin de les retravailler. Il vous faudra parcourir quatre immenses villes et découvrir leurs secrets. Plusieurs assassinats en perspectives, des villageois en détresses, bref une très bonne durée de vie à noter une quinzaine d'heures pour la trame principale et doubler cela si vous voulez déverrouillé tous les succès, les missions annexes, et l'exploration du royaume. A noter, un seul point qui noircit un tout petit peu cette belle peinture, c'est l'idée de faire et refaire la même chose à chaque ville. En effet, afin de réaliser vos missions et assassinats à bien, notre Spider-Man du Moyen-à‚ge devra donc à chaque fois gravir des points en hauteurs tels que des tours, des églises et autres grands édifices afin d'avoir une vue d'ensemble sur toute la ville qui permettra de repérer vos cibles, villageois en détresse, hommes à interroger et autres. Mais malgré cette sensation de répétition on prend un grand plaisir à refaire la même chose et donc ce sentiment part très vite du fait de la fluidité du personnage, de la beauté du paysage, du scénario et c'est tant mieux. Conclusion, un excellent opus qui par son travail, son gameplay fluide, ses graphismes somptueux riche en couleurs et paysage détaillé, sa bande son envoûtante, nous transporte, sans aucune difficulté, en plein Moyen-Orient dans un conflit géopolitique. Un titre à se procurer et qui s'adresse tant bien aux fans de Prince of Persia qu'aux amateurs d'actions, à avoir dans sa ludothèque.