SnowRunner

Saber Interactive et Focus Home passent la troisième vitesse dans la série Spintires avec l'arrivée de SnowRunner. Découvrez la relève de la célèbre simulation hors-route sortie en 2017 intitulée MudRunner. Les fans du genre se verront certainement comblés de découvrir les nouveaux terrains à explorer mais nous restons objectif pour tous les joueurs. C'est donc à travers ces quelques lignes que nous allons braver la boue et les rivières pour vous éclairer au mieux sur ce nouveau titre. Reste maintenant à savoir si SnowRunner arrivera à surmonter toutes les épreuves de notre test.

Pour commencer, si vous aimez la boue et l'émissions télé sur les transports de l’extrême, SnowRunner est carrément fait pour vous. Une fois la nouvelle partie créée, le titre vous met directement dans le contexte, en vous installant soudainement au volant d'une Chevrolet CK1500. On note que le démarrage de l'aventure est assez brusque avec aucune cinématique d'introduction qui ne vient mettre le joueurs à l'aise, excepté une simple image de présentation des 3 tâches que vous allez devoir répéter tout au long de l'aventure (trouver des tours de guet, terminer vos contrats et explorer). L'initiation aux bases du gameplay est assez simple et on prend vite la main, dès lors que l'on rencontre un problème, une aide vient s'afficher. Dans certaines situations cette dernière revient sans-arrêt vous harceler lors de manipulations assez techniques, pensez à la désactiver. Malgré l'aspect scénaristique entièrement bâclé, on ne peut reprocher la physique du jeu face à l’environnement qui vous entoure. On relève un travail minutieux des développeurs qui ont su bien gérer le terrain et son comportement vis-à-vis des véhicules. Cela se constate notamment quand vous rencontrez des petites roches ou au moment de traverser une zone de boue. D'ailleurs si par malchance vous finissez coincé, un outil incontournable pour vos déplacements de l'extrême sera là, il s'agit du treuil. L'utilisation de ce gadget est très intuitif dès sa première utilisation, sélectionnez un point de remorquage puis un point d'ancrage et actionnez la traction du câble. Comme précisé avant, la physique du jeu est réaliste donc il faudra faire attention à votre point d'ancrage du treuil, si vous choisissez un arbuste trop fin par rapport à votre véhicule, ce dernier risque fortement de céder assez rapidement.

Dans un cas extrême, où vous terminez dans un bourbier avec aucun point d'ancrage dans le champ d'action, vous allez devoir utiliser la récupération. Cette fonctionnalité vous ramènera dans votre garage laissant la marchandise égarée dans le bourbier. Une situation assez punitive étant donné qu'il faut refaire tout le trajet et surtout récupérer vos matériaux de cette mauvaise situation. En ce qui concerne vos missions, ce nouveau jeu n'excelle pas dans l'originalité, en comparaison avec son ainé les quêtes ont pour la plupart le même objectif. Récupérez votre marchandise à un endroit précis (centre-ville pour les barres d'acier ou la scierie pour avoir du bois) et traversez marais, rivières, chemins rocheux, enneigés ou boueux pour simplement livrer vos matériaux. Des contrats secondaires sont disponibles avec pour tâche de nettoyer un sinistre, ceci-dit la résolution des contrats est semblable aux autres missions lambda de l'aventure (retirer les matériaux au point A puis les déposer au point B). La seul différence avec une quête principale et qu'une fois terminée, les contrats secondaires débloquent de nouveaux passages sur des routes saines. À la fin de chaque mission vous récoltez de l'expérience et de l'argent, cette monnaie vous sera très utile pour améliorer votre équipement de base, acheter un nouveau véhicule, une remorque voir même une grue télescopique.

De nouveaux types de cargaison ont fait leur apparitions et ces dernières influenceront la manière de conduire votre camion sur les zones à risques. Au total vous pourrez profiter de 40 véhicules de marque telles que Western Star, Ford, Chevrolet ou Freightliner. La palette de personnalisation se montre très garnie en ce qui concerne les véhicules, en plus des couleurs certaines modifications présentent des aspects pratiques pour le gameplay. Par exemple, on peut désormais équiper différentes prises d’air qui modifient la profondeur d’eau maximale qu’un véhicule peut encaisser avant de subir des dommages sur le moteur. On relève également de nouveaux paysages disponibles, vous commencerez dans le Michigan, pour ensuite voyager vers Taïmyr en Russie ou dans la nouvelle région de l’Alaska. Une région inédite qui vous permettra de découvrir des convois de l’extrême sur les routes glissantes et enneigées. A vous d'adapter votre conduite en fonction des situations, une fois de plus le treuil est indispensable. Même si on repère un peu d'aliasing sur les herbes et que les textures ne sont pas sublimes, les décors restent agréable à l’œil. Ceci-dit les panoramas manquent cruellement de vie, l'absence d'animaux ou de véhicules en vadrouille se fait sentir. On prend néanmoins plaisir à rouler au soleil sur du macadam entre les falaises, juste avant de finir dans une marre de boue. La modélisation des véhicules est bien réalisée, mais là où le titre impressionne, c'est clairement la réaction des terrains selon votre conduite. En effet, la gestion des surfaces est très minutieuse, les sols s'affaissent en fonction des positions des roues ou de la traction soumise. La force de l'eau appliquée sur votre véhicule a été retravaillé mais on constate un manque de détails dans le rendu.

L'eau ne nettoie pas la terre sur le pare-boue et la pluie ne tombe pas sur le par-brise avec la vision du cockpit. De plus il s'avère que les développeurs ont améliorés la vue cockpit, mais malheureusement on ne vois toujours rien dans les rétroviseurs, des joueurs avaient pourtant relayés cet oubli dans MudRunner. C'est dommage que ces petites erreurs viennent un peu bafouer le coté réaliste du titre, surtout avec le travail fourni par le moteur physique sur la plupart des surfaces. La musique de fond qui accompagne vos trajectoires répétitives est semblable à du rock assez lent, celle-ci peut se montrer soporifique si vous restez trop longtemps dans un marécage. Les bruitages des véhicules ne sont pas encore vraiment au point, j'évoque en particulier le passage des rapports du Chevrolet CK1500. Outre ces petits soucis auditifs, l'aventure principale se montre relativement longue, on dispose de cartes plus vastes (jusqu’à 4 fois plus grandes que celles de MudRunner) avec de nombreuses livraisons à gérer ainsi que diverses routes à déblayer. De plus, la Russie, le Michigan et l’Alaska dispose chacun de trois autres zones supplémentaires à débloquer au cours de l'exploration. Pour finir on précise également qu'un mode coopération uniquement accessible en ligne est disponible, l'occasion de faire vos livraisons à plusieurs en sachant que chaque joueur à une influence sur le terrain. Un mode sympa mais qui reste malheureusement limité au multijoueur en ligne mais pas en local en plus de rien apporter de nouveaux par rapport au mode solo.