The Crew 2

Après un premier opus plutôt décevant Ubisoft ne perd pas espoir et revient avec The Crew 2. Porté par un concept dont les développeurs n'ont jamais douté, le titre met les bouchées doubles pour rattraper son retard et s'imposer comme une référence du genre. C'est l'heure de passer au contrôle technique pour ce deuxième épisode.

L'un des tours de Force de The Crew est donc cette faculté à proposer. Après une course qui fait office de tuto vous allez pouvoir rentrer un peu plus dans le coeur du sujet à travers votre partie. Vous aurez une course (facile) à effectuer dans chacune des disciplines proposées. L'occasion d'avoir un avant goût mais surtout de mettre un premier pied dans le monde de la course mécaniques sous toutes ses formes. Cette faculté et surtout le switch entre les différents modes de conduites est vraiment bien orchestré, tout comme la simple idée de proposer des catégories de courses différents à tous les étages. Que ce soit en étant sur l'eau, la terre ou dans les airs vous prendrez toujours un certains plaisir et surtout vous avez droit à une variété impressionnante. Car même selon les surfaces que vous parcourerez vous aurez le choix entre plusieurs type de courses dans chaque genre, venant ainsi allonger considérablement le panel de véhicule proposer. Seul petit regret ? A l'instar du tuto, le titre vous propose parfois de prendre part à des courses qui mélangent les disciplines, ce qui n'arrive ensuite que très rarement. Vous devrez gagner vos gallons dans chacune des disciplines sans forcément les mélanger. Le tout aurait certes eu un côté assez WTF, mais d'une part ça colle bien au jeu, d'autre part ça aurait ajouté une quantité non négligeable d'option pour finir de nous convaincre sur la variété offerte par The Crew 2. Heureusement chacun de ces types d'engin dispose de ses propres épreuves et c'est ici que l'on commence à se rendre compte de la très belle durée de vie du jeu. Enfin ce trio magique fait aussi plaisir lorsque vous vous déplacez d'une ville à une autre. Finit les longues lignes d'autoroutes bloqués sur une station de radio douteuse, et bienvenue dans le monde virtuel ou la simple pression du Joystick droit vous permet de passer d'une voiture à un avion, d'un avion à un bateau et ainsi de suite. Evidement, le tout n'est pas à l'échelle et heureusement, même si le jeu est plutôt sympa on s'imaginait mal avoir des temps de trajet de 10 heures entre chaque ville, ça tombe sous le sens. L'open World made in Lyon fonctionne toujours aussi bien et l'alternance entre le différentes épreuves proposées achève donc de nous convaincre, The Crew 2 en a sous le capot, prêt à avaler des tonnes de kilomètres. Le premier opus avait beaucoup déçu, notamment sur le plan graphique. Globalement le titre aura clairement fait un pas en avant et fait preuve d'effort à souligner. Seul petit reproche à faire, certaines textures qui mettent parfois un peu de temps à se révéler ce qui crée une impression de « clipping graphique » assez étrange. Ca reste tout de même un élément mineur et face à ce que proposait le premier titre de la saga force est de constater que la licence a step up. Cette fois le jeu d'Ubisoft s'en tire beaucoup mieux grâce à des décors remplis de détails, un trafic plutôt honnête sur les routes et un arrière plan très vivant. Car The Crew 2 fait comme son aîné et mise beaucoup sur l'action à la manière d'un blockbuster hollywoodien. Sans arriver au niveau d'un Burn-out au niveau de la destruction constante de tout ce qu'il peut exister, les raccourcis et le simple fait de pouvoir défoncer la moitié du mobilier extérieur d'une ville rend le tout très vivant. Un rythme important pour un jeu de voiture ou la redondance et l'ennuie peuvent vite pointer le bout de leur nez. Ce rythme est également maintenant par la diversité des décors dont on parlait plus tôt. Dès lors que l'on dispose d'un tant soit peu de culture américaine -pas difficile en 2018-, pouvoir rouler à fond avec la statue de la liberté en arrière plan, passer sur le célèbre Golden Gate Bridge (mais si, le grand pont rouge de San Fransisco, vous l'avez?) ou visiter quelconque cité américaine qui ,nous présente ces lieux célébrissimes fait toujours son petit effet. Pour ce qui est du gameplay on retrouve un titre foncièrement orienté vers l'arcade. The Crew 2 fait parti de ces jeux de bagnoles qui nous laissent l'accélérateur en foncé pendant la majeur partie de la course, et où l'utilisation de la Nitro se fait dès que possible. Si il pourra éventuellement vous arriver de vous prendre un mur en voiture lors d'une tentative de raccourcit peu évidente, la conduite en bateau et en avion sera elle franchement simplifiée pour que n'importe qui puisse les prendre en main et directement kiffer. De là à traiter le jeu de casual ? Presque, tant le côté arcade du gameplay est assumé et l'absence relative de difficulté se fait rapidement ressentir. Du côté de l'IA, là aussi on est bien dans un jeu arcade. Celle ci prendra le modèle de beaucoup de jeux de voiture à savoir adapter son niveau selon votre place dans la course. Vous pourrez donc vous prendre pour Michael Schumacher en remontant les places aussi vite que... tout en galérant en arrivant dans les 3 premières positions avec des pots de colles en guise d'adversaire. Enfin, cet aspect vous fera parfois perdre miraculeusement avec un retour venu d'ailleurs de vos adversaires. Au sein du jeu la progression s'effectue assez simplement. Entre quelques scénettes qui nous rappelleront pourquoi les doublages français sont tant dépréciés, vous entrerez en piste pour tenter de gagner le plus de follower possible. C'est cette jauge qui vous classera ou non dans le top des concurrents dans le milieu, une mécanique vue et revue qui ne sert que de support à une progression continue. Vous devrez enchaîner les courses et gagner ces fameux "suiveurs", tout en amassant assez d'argent pour triompher dans les différentes catégories. Entre le hors piste, les courses professionnelles, de rues ou encore le freestyle vous aurez de quoi faire et surtout de quoi vous divertir. Chaque catégorie comporte évidemment ses propres véhicules et vous allez devoir charbonner pour vous payer LA star de chaque domaine. Avant ça, de nombreuses courses et de nombreux défis vous attendent. Au final, c'est tout de même un système de progression sans grande prise de risque de la part des développeurs. Après un premier épisode qui avait aussi déçu par son aspect scénaristique on choisit cette fois la sécurité pour ne pas trop mettre en scène les moments entre chaque course, tout en tenant de rendre le tout un peu vivant. Et vous vous en doutez, cette absence de prise de risque nous donne un résultat moyen dans sa plus pure définition à savoir qu'il n'est pas mauvais, mais qu'il ne sera pas bon au point d'être le paramètre qui nous colle les doigts à la manette.