Annoncé depuis longtemps par Sony , LittleBigPlanet du studio Media Molecule devait être le jeu phare de cette fin d'année 2008 pour que la PS3 puisse cartonner pour les fêtes de Noà«l. S'annonçant comme un jeu de plate-forme où le joueur aurait la possibilité de bricoler soit même ses propres niveaux, ce titre apparaissait comme un jeu frais, au concept nouveau. Le studio de développement a-t-il réussi son pari de faire de LittleBigPlanet le jeu le plus fun de cette fin d'année ? Réponse ci-dessous.
Mettons d'abord en avant l'univers particulier de LittleBigPlanet car celui-ci est unique. On a donc à faire à un jeu de plate-forme en 2D classique très coloré que l'on pourrait comparer aux anciens Mario sur Super Nintendo sauf que celui-ci inclut une certaine 3D dans ces éléments, ce qui le rend unique. Media Molecule a donc réussit à revenir aux fondements du jeu de plate-forme tant adoré par les puristes et les nostalgiques du genre. Son univers très coloré peut accueillir une multitude d'éléments à l'écran. Le tout reste bien évidemment fluide même si par moment on aurait tendance à se perdre dans ces multitudes de décors bien chargés mais tellement plaisant. A travers cet univers bien à lui, LittleBigPlanet, et les développeurs au travers la cinquantaine de niveaux que compose le mode story du titre, ont d'ailleurs parfaitement réussi à recréer des ambiances différentes, très sympathique. Je peux donc vous certifier que les yeux de certains brilleront devant les écrans devant ce hit qui s'annonce. Concernant le Gameplay de LittleBigPlanet, il est lui aussi des plus classique, vous avancez, vous reculez et vous sautez, encore une fois on retrouve ici le fondement du jeu de plate-forme à proprement parlé. Mais là où Media Molecule innove, c'est dans la construction des niveaux car au lieu d'avoir un plan comme sur les jeux old school de plate-forme, vous aurez ici jusqu'à trois plans différents exploitables ce qui nous donne alors des possibilités multiples dans le gameplay incroyable, nous reviendrons d'ailleurs sur ce point plus tard dans le test. Mais tout jeu n'étant pas exempt de tout défaut, celui de ce petit bijou ne fait pas exception. En effet, si l'on considère que LittleBigPlanet se déroule dans un univers inconnu alors on pourra facilement supporter que notre petite poupée de chiffon dispose d'une gravité bien différente de la nôtre. Il faut donc accepter que notre personnage laisse une impression de flottaison lors des sauts, certains pensent qu'il s'agit alors qu'une question de précision mais lorsque les niveaux se corsent et demande une certaine précision alors même avec plusieurs heures de jeu, vous vous laisserez surprendre par des sauts qui ne sont du coup plus très précis. On pourra également noter que la gravité concernant tous les objets de l'univers du soft bénéficie de cette gravité presque lunaire. Un point négatif certes mais qui s'oubliera assez rapidement devant toutes les autres qualités du titre et il y en a énormément. Mettons de côté le gameplay et passons directement au coeur du jeu et entrons dans l'univers de LittleBigPlanet et de Sackboy, la star de ce soft. Une poupée de chiffon en guise de héros, pourquoi pas mais où en est l'originalité me diriez vous ? Et bien tout simplement dans le fait que ce petit personnage vous paraîtra très vite bien sympathique mais il vous offrira surtout la possibilité de le customiser selon vos envies, que cela soit dans le mode story ou lors de votre création de niveau. De plus, on sait déjà qu'il sera possible de télécharger par la suite des stars du jeu vidéo bien connue tel que Kratos ou encore Old Snake. Des rumeurs circulent selon lesquelles par la suite des personnages de Disney pourrait se glisser dans cet univers hors norme et pour le plaisir de tous.
Le décor étant planté, passons maintenant au mode story qu'offre le titre de Media Molecule. Possédant une cinquantaine de niveaux différents des uns des autres et présentant des personnalités différentes, il vous faudra entre 8 et 12 heures pour boucler l'aventure, libre à vous de les recommencer sachant que la façon dont vous les finissez, débloquera ou non des items pour le mode de création du titre sur lequel nous reviendrons par la suite. En effet, au travers tous les niveaux se retrouve enfoui différents items qui viendront s'ajouter au mode création, il sera donc indispensable pour certains de se creuser la tête pour en récupérer. Il sera également indispensable de jouer à plusieurs pour tout débloquer. Eh bien oui, le mode story est bien jouable à deux, trois ou quatre joueurs, et vos amis deviendront primordiaux car les niveaux peuvent se jouer différemment selon le fait que vous jouez seul ou à plusieurs car certaines zones ne sont accessibles qu'en multi-joueurs. Mais pour être clair, à quatre il est parfois bien difficile de s'y retrouver à travers ce déluge d'éléments à l'écran alors qu'à l'inverse à deux joueurs, le titre est drôle, délirant, fun et parfaitement compréhensible, de quoi relancer donc la durée de vie. Mais revenons sur la construction des niveaux, en commençant par la difficulté du titre qui est progressive mais qui surtout après quelques heures de jeu, deviennent, pour certains levels, très exigeant, et demandant une réflexion grâce aux différentes énigmes, et une précision dans les sauts très difficile. En clair le soft des développeurs de Media Molecule ne sera pas accessible à tout le monde et là encore la durée de vie en dépend, c'est-à -dire que les férus des jeux de plate-forme le boucleront bien plus rapidement que les autres. Concernant la construction des niveaux en eux-mêmes, ils vous proposeront bien sûr des phases de plate-forme pures et dures, mais aussi des interrupteurs, du feu, des engrenages et j'en passe, de quoi varier les plaisirs et éviter une certaine répétitivité des niveaux. Bien entendu le jeu sera bien plus simple pour ceux n'ayant pour but que d'arriver à un point A au point B que pour ceux cherchant à récolter le plus d'items mais aussi avec la volonté de faire le plus gros score. Car comme je l'avais mentionné plus haut, les niveaux se divisent sur 3 plans, ce qui signifie qu'il existe un nombre de cachette importante, il vous faudra donc tout fouiller pour être sur de ne rien oublier au passage. Bien entendu, tout ceci prend énormément de temps. Passons au léger défaut de la construction à proprement parlé, car 3 plans c'est beau mais il arrive bien souvent de mélanger un peu le tout et de ne plus trop savoir où l'on se situe dans le plan, léger défaut donc mais qu'il fallait signaler. Mais pour finir sur un bon point, sachez que l'interactivité avec les décors dépassent tous les jeux de plate-forme jusqu'ici créés, rien à redire, c'est impressionnant.
Enfin, à l'intérieur de tous les niveaux se trouvent beaucoup d'anneaux lumineux représentants des checkpoints, vous aurez ainsi la possibilité de revenir à ce dernier point en cas de suicide volontaire (et bien oui, afin de trouver des items qui nécessitent un suicide), ou de chute dans un trou ou alors de fondre à l'approche du feu (et oui, le feu ça brule). Vous n'aurez le droit qu'à un nombre de décès limité par niveaux, et il vous faudra parfois recommencer entièrement ces derniers lorsque ces morts seront dépassées, ce qui pourra être frustrant pour la plupart d'entre vous, mais c'est aussi une façon de rallonger la durée de vie et d'apporter une certaine difficulté, ce qui prouve que les hardcore gamer ne sont en rien oublié. Nous en arrivons donc à la seconde partie du jeu, pour certains la plus intéressante et pour les autres ne représentant qu'un simple accessoire, j'ai nommé la création. Et là encore Media Molecule nous montre que la rénovation du jeu de plate-forme passe par la création de niveau et celle d'une communauté à part entière. En effet, le titre ne se contente pas de vous laisser créer des niveaux, mais aussi la possibilité de les partager avec le monde entier, et à votre tour de tester les niveaux des autres joueurs, ou devrais-je dire des autres artistes. J'ose prononcer ce mot car en effet, alors que certains niveaux présentés par des joueurs se révèle complètement inutile, d'autres à l'inverse font preuve d'une ingéniosité remarquable, d'autres sont funs et amusants. Encore une fois la durée de vie du jeu s'agrandit mais elle dépendra donc surtout de la communauté qui va se créer autour de cette petite perle. Concernant la création pure, et bien après avoir passé un long didacticiel d'apprentissage, que je précise est entièrement en Français et qui paraîtra bien rigolo par certaines frasques. Enfin bref, passé cela, votre imagination pourra devenir sans limites et ce sera (non pas à vous de jouer) mais à vous de créer. Vous avez à faire ici à un éditeur de niveau bien complet qui vous permettra de créer ce que vous imaginez, de la course de voiture en passant par la plate-forme bien sûr au mini RPG, libre à vous de créer ce qui vous passera par la tête.
A noter que les niveaux disposent d'une sorte de thermomètre qui vous empêchera tout de même de dépasser une certaine limite mais rassurez vous, avant d'atteindre la limite, vous aurez de quoi voir venir. Au delà de ça, cette option de création ne sera pas entièrement ouverte à tous, car s'il est facile de créer un simple mécanisme, il deviendra par la suite bien ardu de monter un niveau entier, à tel point que tous ne pourront pas le faire et seuls les plus doué d'entre vous réussiront à faire des niveaux complexes mais surtout passionnant, mais rassurez vous c'est en forgeant que l'on devient forgeron comme le dit si bien l'expression. Ne pensez pas non plus créer des niveaux à foison, car la création de bon niveau vous demandera des heures et des heures (personnellement il m'aura fallu une quinzaine d'heures pour créer un niveau qui n'est que correct), la patience sera donc de rigueur pour créer ce qui vous sera possible de faire. Heureusement le mode story et les niveaux des développeurs eux même seront pour vous une bonne source d'inspiration et vous comprendrez alors le talent qu'ont ces hommes. Finissons sur les possibilités en elles-mêmes du mode créateur. Très complet comme vous aurez pu le comprendre il vous permettra d'inclure des musiques (déjà implantées dans le jeu mais vous aurez la possibilité de les arranger), des photos ou images (l'impossibilité de les prendre directement de votre HDD est regrettable mais vous aurez quand même la possibilité d'inclure des photos prise par le Playstation Eye (Et on ne montre pas ses fesses !)), au delà de ça, les musiques pourront n'être placées qu'à certains endroit selon vos désirs ou s'activeront via mécanisme, il en est de même pour les photos. Vous aurez la possibilité de créer des mécanismes complexes qui vous demanderont des heures de réflexion pour fonctionner selon vos désirs, il sera plus difficile également de créer des mécanismes agissant sur d'autres mécanismes afin de créer une sorte d'effet domino. Et là encore vous pourrez jouer sur les 3 profondeurs de champs pour créer votre niveau ce qui ne sera pas tâche facile, une certaine maîtrise sera réclamée. Les items collectés quant à eux vous proposeront de modifier leur taille, de leur faire effectuer une rotation et j'en passe. Enfin l'arrière-plan est modifiable également selon vos envies, presque évident vu les possibilités créées ci-dessus, et je dois certainement en oublier tellement cet éditeur est bien fourni, il est donc clair que Media Molecule à bien tenu ses promesses.
| Date de sortie | 07/11/2008 |
| Saga | LittleBigPlanet |
| Editeur | Sony |
| Développeur | Media Molecule |
| Type(s) | Plates-formes / Réflexion |
| Supports | physique |
