Test : X-Blades

Qui dit, nouvelles franchise, dit, nouvelle héroïne. Dans X-Blades nous nous retrouvons aux commandes de la très sexy Ayumi, une jeune chasseuse de trésor, qui malgré son jeune âge, a déjà découvert des trésors dont les archéologues les plus réputés n'ont jamais pu que rêver. Après avoir découvert une carte au trésor, elle se lance à la chasse, seule, car elle n'aime pas avoir des partenaires. Somme toute, rien de bien original. La seule originalité vient de la tenue d'Ayumi. Elle a une triple queue de cheval, des chaussures en forme de tête de vache (franchement celui qui ose dire que ses chaussures ne ressemblent pas à des têtes de vaches.), un joli tatouage autour du nombril et en plus elle se trimballe en soutif et en string. Bref on peut s'accorder pour dire que vu que le jeu est déconseillé au moins de 12 ans la cible principale est les adolescents pré pubères. Après cette brève introduction, parlons premières impressions graphiques et sonores. Bonne surprise au lancement du jeu, mon écran me dit que je ne suis pas dans la résolution optimale, ce qui veut dire que pour une fois, il ne faut pas forcer l'affichage en 1080p contrairement à d'autres jeux qui se voient affublé du "1080p" au dos de la boite, mais qui si on leur laisse le choix, s'affichent inexorablement en 720p (Qui a dit Call of Duty 4 : Modern Warfare ?). Donc bon point pour le 1080p !

On commence par une petite scène d'introduction, ou Ayumi se présente brièvement (Cf paragraphe précédent), ça ressemble au graphisme du dernier Prince of Persia pendant les cinématiques, mais un cran en dessous de PoP. c'est un cel-shading (effet dessin animé), assez fade et avec très peu de détails (cela manque cruellement d'ombre pour donner du relief aux visages). En ce qui concerne le doublage, en français on a le droit à une gamine de 12 ans, en anglais elle doit en avoir 13, même si on ne sait pas quel âge à notre héroïne, le doublage lui donne un air de gamine facétieuse, là où on aurait sans doute préféré un peu plus de profondeur. Revenons aux graphismes, cette fois-ci pendant les phases de gameplay. Étonnamment, le jeu est plus plaisant pour l’œil en dehors des scènes, les textures sont agréables, sans être exceptionnel. Ayumi est bien modélisée et bénéficie d'animation pas trop mal réussies, mais j'y reviendrais plus tard. Gros problème de frame rate (nombre d'image par seconde faiblard, on voit des saccades, ralentis) sur PS3, même si le jeu est loin d'être injouable, il est ponctué d'innombrable ralentissements. Par contre les effets de lumière de flou lors du déplacement, sont de très bonne facture. Mais il faut être claire, même si tout ce qui est affiché, l'est plutôt bien fait et bénéficie de beaux effets, les décors sont rarement saturés de détails.

Cependant, le nombre d'ennemis à l'écran simultanément, peut dans certains cas être assez énorme et là, ça devient un peu n'importe quoi, on ne s'y retrouve plus, il y a des effets un peu partout (car quasiment chaque monstre émet une sorte de lumière ou une trainée de fumée en se déplaçant), et malheureusement, bien souvent le frame rate ne suit pas. Passons maintenant au gameplay, j'ai laissé plané le suspens quant au type de jeu qu'est X-Blades, il est temps de passé aux révélations. Le titre est un Devil May Cry-Like, Ayumi peut se battre à l'aide de ses deux courtes épées ou utiliser à l'instar de Dante ses deux pistolets, c'est un beat'em all très conservateur. A tel point qu'on se croirait 15 ans en arrière, quand les jeux vidéo se contentaient d'histoires sommaires, et on nous lâchait au milieu de monstres à pulvériser jusqu'au dernier, sinon la porte du niveau suivant restait fermée. c'est ce type de situation qui peut résumer le gameplay de ce titre, un enchainement de salles bourrées de monstres, que l'on doit absolument nettoyer avant de pouvoir aller à la prochaine salle quasi identique. Cette progression ultra linéaire est assez rédhibitoire, dès le deuxième boss on a envie de lâcher la manette, en effet il est très long à tuer et des jeux comme God of War multiplient les variations lors des affrontements avec les boss, dans X-Blades on se contente d'utiliser encore et encore la même technique.

Ayumi se déplace plutôt bien tant qu'on ne lui demande pas de sauter, là un choc s'opère, le jeu ralentit, le temps s'arrête presque, les sauts son interminables et cassent complètement le rythme de la course de notre héroïne, permettant aux ennemis de nous rattraper facilement et de nous encercler le temps que les pieds d'ayumi touche enfin le sol, bref les sauts sont à éviter. Sans compter que lors de la retombé au sol un temps d'arrêt d'une bonne seconde est opérée par notre héroïne, allez savoir pourquoi. en tout cas c'est agaçant, elle court vite, l'effet de flou accentue le tout et quand elle saute c'est le drame ! Après ça on se demande ce qui va nous faire garder la manette en main ? La réponse est simple, c'est le système d'amélioration des pouvoirs, armes. En effet, Ayumi en tuant les nombreux monstres qu'elle va rencontrer va gagner à chaque fois une ou plusieurs âmes. Avec ces âmes il est possible d'acheter de nouvelles capacités, items. Il y a énormément de techniques achetables, toutes bénéficiant d'une animation au lancement de la dite technique, concernant les items, on peut acheter un item de soin qui rajoute la moitié de la barre de vie, ou la rage (ce qui est utilisé pour lancer les techniques). En plus de cela un système d'améliorations des capacités principales, à savoir les tirs, les attaques en l'air et les attaques au sol.

Pour améliorer ces capacités il faut ramasser des morceaux de relique qui une fois complété permet l'amélioration de cette capacité. Ces systèmes sont sympas, nous donnent envie de jouer un peu plus à un titre qui manque de tellement d'autres choses, mais ils avouent vite leurs limites, et après malheureusement il ne reste plus grand-chose a X-Blades. Caractère ultra conservateur, ou simplification extrême ? Difficile de répondre, le jeu possède trois niveaux de difficulté et déjà au deuxième niveau le jeu s'avère plutôt corsé. En fin de compte même si la progression est linéaire et répétitive, le soft offre une action soutenue et facile d'accès qui peut certainement plaire aux plus jeunes (des plus de douze ans).